Syunik : La région au centre de toutes les attentions
Traditionnellement employées à l'élevage extensif et aux cultures céréalières et fourragères, les populations rurales des régions frontalières du Syunik, au sud-est de l’Arménie, se sont retrouvées privées d’une grande partie de leurs pâturages et de leurs terres à la suite de la « guerre de 44 jours » en 2020. Elles n’ont eu d’autre choix, pour ne pas partir, que de diversifier leurs activités.
Pour les encourager et les soutenir dans cette transition, le Fonds Arménien de France a engagé diverses actions en coopération avec les responsables de ces communautés et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) des Nations-Unies.
Parmi celles-ci, le développement de la culture fruitière, production à forte valeur ajoutée, devrait permettre en quelques années et sur des parcelles relativement modestes d'offrir à ces familles de nouvelles sources de revenus, peut-être même suffisamment importantes pour des projets encore plus ambitieux.
L'opération a démarré il y a trois ans avec la distribution à 8 000 familles de plants d’arbres. 150 000 pommiers, poiriers, noyers, pruniers et autres kakis ont ainsi déjà été plantés.
Mais pour assurer le succès et la pérennité à terme du projet, la formation et l’accompagnement des agriculteurs sont indispensables. Il s'agit de jeter les bases d’un verger à bon rendement, voire à fort potentiel de production, d'enseigner les bonnes pratiques pour savoir, par exemple, reconnaître les maladies et pouvoir les traiter.
Au début du printemps, le Fonds Arménien a organisé une session itinérante de cours pratiques dans les villages frontaliers en faisant appel à deux professeures détachées de l'Université agraire d'Erevan.
Fin octobre 2024, le Fonds Arménien de France a achevé une importante distribution de 80 000 plants d’arbres fruitiers dans la région du Syunik. Les bénéficiaires ont ainsi reçu des cerisiers, pommiers, pruniers, kakis, noisetiers, abricotiers et poiriers. Au total, 5 290 familles réparties dans 70 villages (Sisian, Tegh, Goris, Tatev, Kapan, Meghri, etc.) ont bénéficié d’environ 10 plants chacun pour renforcer leur autosuffisance alimentaire et soutenir l’économie locale. Par ailleurs, une cinquantaine de bénéficiaires envisage de créer un verger de plein vent de 100 à 150 arbres pour développer une activité professionnelle.
Bilan des aides principales apportées aux populations durant ces dernières années.