Dans quelques jours, au rythme actuel des départs, il ne restera plus aucun Arménien sur la terre d’Artsakh, berceau de la langue arménienne, jalonnée d’innombrables trésors de l’architecture chrétienne. 25 siècles de présence arménienne sont menacés. Une tragédie commencée sous Staline, qui a cédé l’Artsakh à l’Azerbaïdjan, atteint ainsi son paroxysme sous un autre dictateur, Aliyev, cent ans plus tard.
Ce qui force le respect c’est la dignité montrée par les réfugiés qui arrivent en Arménie. Aucune plainte, aucune récrimination, alors qu’ils ont tout perdu, tout laissé derrière eux. Ce qui force l’admiration c’est aussi l’immense élan d’hospitalité montré par les Arméniens des villes et des villages où ces réfugiés arrivent.
Le Fonds Arménien de France fait tout son possible pour leur accueil. A Kornidzor, notre équipe opère 24h/24. Elle est forte de plus de 20 personnes. Au noyau de départ sont venus prêter main forte des villageois des environs et des bénévoles de Goris et d’Erevan. Elle distribue de l’eau et de la nourriture. Ceux qui en ont besoin reçoivent aussi de l’essence pour pouvoir poursuivre leur route. Les réfugiés arrivent épuisés, après avoir mis en moyenne 48h pour parcourir les 50 km qui séparent Goris de Stépanakert, sans aucune protection militaire.
L’équipe du Fonds, avec votre soutien, poursuit son action.
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