Un drame humain à grande échelle se déroule sous les regards du monde entier. Les Arméniens de l’Artsakh quittent leur terre ancestrale pour ne pas avoir à vivre sous la botte azérie. Un flot ininterrompu de voitures arrive à Kornidzor, en Arménie, par le « couloir de Latchine ». Les réfugiés mettent des heures, parfois même 2 à 3 jours, pour parcourir cette route embouteillée. Ceux qui prennent le bus ou qui sont entassés dans des camions n’ont avec eux que leurs habits et le strict minimum de ce qu’ils ont pu emporter. Les plus chanceux sont en voiture, s’ils ont pu trouver de l’essence.
Pour répondre à leurs besoins les plus urgents, le Fonds Arménien de France a mis en place au Syunik les actions de proximité suivantes :
- Fourniture d’eau, de sandwiches et de fruits. La plupart des réfugiés souffrent de malnutrition et de déshydratation.
- Distribution d’essence ou de coupons d’essence pour permettre à ceux qui le souhaitent de poursuivre leur chemin, car beaucoup arrivent les réservoirs vides à cause du blocus azéri.
- Acheminement de 2,5 tonnes de fromage du Tavush. La cargaison est arrivée dans la nuit du mardi au mercredi à Kornidzor, où nos équipes la distribuent aux réfugiés. 2,5 tonnes supplémentaires seront acheminées dans les jours qui viennent.
Une coordination a été mise en place entre le ministère des Affaires sociales d’Arménie et le Fonds Arménien mondial « Hayasdan ». Ainsi, ce dernier va fournir des vêtements chauds destinés aux enfants et des produits d’hygiène. Ce volet de l’aide est financé par le Fonds Arménien des USA. A moyen terme, toujours à la demande du ministère, le Fonds va agrandir le Centre « Dzorak » pour les soins mentaux d’Erevan destinés aux enfants. Un bâtiment annexe, destiné aux adultes, va être construit, car il faut aussi, hélas, traiter de nombreux cas de traumatismes. Le Fonds va aussi accélérer la construction d’habitations, principalement dans les régions rurales. Trois chantiers sont déjà en cours, dans autant de villages du Syunik. De son côté, le Fonds Arménien de France se tient prêt à fournir aux réfugiés des colis alimentaires dès que nécessaire.
Ensemble, aidons les réfugiés d’Artsakh. Relevons une fois de plus les défis historiques auxquels les Arméniens sont confrontés.
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