Lycée professionnel Patrick Devedjian du Tavush
[25 août 2025] - Achod Papasian

Un établissement alliant continuité et nouveauté
C’est grâce aux efforts conjugués du ministère arménien de l'Éducation et du Fonds Arménien de France que le lycée professionnel Patrick Devedjian du Tavush, a pu voir le jour. Officiellement inauguré en mai 2024, l’établissement basé à Idjevan propose à ses élèves des formations en alternance équivalentes au CAP et au BTS français dans sept sections d’enseignement professionnel. La pédagogie du lycée, basée sur la mise en pratique du savoir, ainsi que les débouchés concrets qu’elle ouvre en termes d’emploi, attirent chaque année plus de jeunes du Tavush et des provinces voisines.

33. Lycée Agricole P. Devedjian

Fruit d’un accord de co-gestion entre le ministère arménien de l'Éducation et le Fonds Arménien de France qui ont créé à cet e et une fondation locale, l’établissement a élu domicile dans les locaux d’un ancien lycée professionnel public, dont il a également repris l’administration. Les 
travaux d’aménagement et d’équipement lancés en 2021 ont abouti à l’ouverture de la section agricole du lycée à la rentrée 2022, s’ajoutant aux cursus hérités du précédent lycée : cuisine, énergie renouvelable, réparation automobile, tourisme, enseignement préscolaire, informatique et 
transport. L’ouverture de cette section s’inscrit dans la continuité du projet de ferme-école de Lusadzor où sont dispensés les travaux pratiques des élèves en zootechnie, agronomie et mécanique.


UNE RÉPARTITION ÉQUILIBRÉE DES TÂCHES
Sur le plan administratif, la fondation qui régit l’établissement est pilotée par un conseil d’administration composé de 15 personnes : huit représentants du Fonds Arménien de France et sept représentants étatiques, notamment du ministère de l'Éducation, du ministère des Affaires sociales et de la préfecture du Tavush. C’est aux ministères qu’incombent les salaires, les bourses, la restauration à l’internat, la maintenance et les charges. Le Fonds Arménien s’est quant à lui chargé de tous les investissements en matière d’aménagement, de réparation, d’équipement, ainsi que de la construction de l’internat. Ce dernier accueille actuellement 61 élèves issus pour moitié de la province du Tavush – plus précisément de la région frontalière de Noyemberyan – et pour moitié de Chambarak, petite ville du nord de la province de Gegharkunik.


UNE STRUCTURE EN PLEINE ÉVOLUTION
En plus des matières spécialisées, les 356 élèves du lycée suivent un tronc commun comprenant langue arménienne, mathématiques, histoire, 
géographie et langues étrangères, sur la base du référentiel arménien. À la rentrée 2024, la nomination au sein du conseil d’administration de 
Nara Ichkhanian – anciennement directrice exécutive de l’EPYM1 – a apporté un renouveau en matière de pédagogie. Dans les sections cuisine 
et énergie renouvelable, elle a mis en place un cursus basé sur la pratique, en alternance, sur le modèle de l’EPYM. Dans cette même dynamique, le Fonds envisage d’intégrer au lycée d’autres sections de l’EPYM, possiblement dans un nouveau bâtiment. En attendant, une section électricité 
va être ouverte à la rentrée prochaine, une fois la licence obtenue auprès du ministère de l'Éducation. Elle accueillera une vingtaine d’élèves dans un nouvel atelier spécialement aménagé pour cette spécialité. 

UN PROGRAMME ÉLARGI ET FÉDÉRATEUR
Et les nouveautés ne s’arrêtent pas là ! Dans le cadre du projet de développement de l’agritourisme mené par le Fonds, des modules sur l’agri
tourisme vont être mis en place prochainement au sein de la section tourisme et de la section fermier (voir p. 4). Dans cette dernière section, 
cinq élèves, dont les parents possèdent une petite exploitation agricole, ont récemment pu acquérir une vache laitière à prix modique, ce qui 
leur fournira des « devoirs » quotidiens (voir p. 8). Enn, sous l’impulsion de Max Delpérié, l’établissement envisage de mettre en place un réseau de coopération entre les établissements agricoles arméniens qui, jusqu’à présent, fonctionnent isolément. Cette structure permettra d’organiser des formations pour enseignants, des échanges pour les élèves, mais aussi de mettre à pro t les exploitations que chaque établissement a en sa possession. Et comme vous l’aurez deviné, la ferme-école de Lusadzor jouera de nouveau un rôle central dans cette initiative !

1. L’École Professionnelle Yeznig Mozian (EPYM) – fondée en 2015 à Shushi, puis réinstallée en 2020 à Stepanakert – propose une formation en alternance aux métiers du bâtiment.

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