Pour sa toute première visite en Arménie, l’ancien Premier ministre français, Edouard Philippe, est allé à l’essentiel. A la tête d’une délégation composée d’élus et de personnalités, l’actuel maire du Havre a tenu à voir de plus près la crise qui frappe les frontières de l’Arménie en se rendant à Goris, ville située à quelques kilomètres du corridor de Latchine.
Après avoir été reçu sur place par le préfet de la province du Syunik, Robert Ghukasyan, et le maire de Goris, Arush Arushanyan, Edouard Philippe a rendu visite à deux initiatives franco-arméniennes locales : le Centre Cardio-Vasculaire Franco- Arménien de Goris de l’ASAF et l’atelier de couture du club francophone de Goris, dirigé par Carmen Apounts. Il a ensuite été accueilli dans le village d’Akner par Souren Kévorkian, le directeur du Fonds Arménien de France, et plusieurs membres de son équipe locale, qui lui ont présenté les actions réalisées par le Fonds dans le Syunik et lui ont fait visiter une serre distribuée par le Fonds à une famille dont le fils a trouvé la mort lors de la guerre des 44 jours. Cette famille s'est spécialisée dans la culture des herbes aromatiques afin de produire des jengyalov hats, un pain aux herbes, typique de la région et de l’Artsakh, que l’ancien ministre a beaucoup apprécié. Au cours de cette rencontre, la délégation s’est entretenue avec les membres de la famille sur les difficultés rencontrées par les agriculteurs dans les zones frontalières, et plus globalement sur la situation socio-économique des villages depuis l’agression azérie des 13 et 14 septembre derniers. Edouard Philippe s’est dit très touché par cet échange authentique, au plus près de la réalité rurale. Il a ensuite repris la route d’Erevan pour une seconde journée de rencontres, plus officielles cette fois.