Le Fonds Arménien lance un programme destiné à offrir aux familles de réfugiés de l’Artsakh les moyens de démarrer une nouvelle vie en Arménie. Ceux-ci souhaitent reprendre leur destin en mains. Ils ne peuvent le faire en dormant dans des gymnases et en vivant de la « soupe populaire ».
Habitation-réhabilitation-emploi : voilà en une formule condensée le cœur de l’action que le Fonds Arménien lance. Il s’agit d’abord de dresser un inventaire des maisons rurales dont les propriétaires ont émigré au cours des trois dernières décennies et que l’on peut rendre habitables rapidement moyennant des travaux comme la réfection du toit, la remise en état des portes et fenêtres, des sanitaires, etc. Il faut aussi leur fournir une cuisinière, un réchaud, de la literie, etc. Et, dès que le printemps approchera, des outillages, des plants de produits maraîchers, si possible aussi des serres et des ruches, pour contribuer au démarrage d’une activité agricole. Cette approche a l’air simple et paraît s’imposer d’elle-même, mais elle recèle quelques obstacles à surmonter. Le principal est d’ordre juridique. Les habitations libres ont presque toujours des propriétaires dont les droits doivent être respectés. Il faut donc trouver la trace de ces propriétaires. Puis, il faut passer un accord avec ceux-ci : la voie la plus rapide est celle d’un contrat de location pluriannuel entre les propriétaires et les familles de réfugiés qui vont occuper la maison rurale. Ainsi, le droit de propriété est respecté. Les propriétaires peuvent recevoir un loyer qui, même s’il est modique – et il le sera – est quand même mieux que de ne rien percevoir du tout. Qui plus est : leur maison va être réhabilitée. Et elle sera entretenue, grâce à la présence de ses occupants, au lieu de tomber en ruine au fil des ans. Les propriétaires auront aussi la satisfaction d’avoir accompli un geste de solidarité envers les familles de réfugiés.
Le Fonds envisage aussi de construire des habitations neuves, en milieu rural et urbain. Mais cela prendra du temps et nécessitera des sommes bien plus importantes. Or, il s’agit d’aller vite. C’est pourquoi la réhabilitation de maisons inoccupées présente un intérêt certain. Elle peut démarrer dès qu’une habitation disponible aura été identifiée dans un village donné, un accord conclu avec ses propriétaires, l’aval des autorités locales obtenu, et la réalisation des travaux les plus indispensables menée à bien.
La priorité sera donnée aux régions de Syunik, Tavush et Guégharkounik. Ce sont celles que le Fonds Arménien de France connaît le mieux, où il est implanté et où son action a donc les chances de pouvoir démarrer le plus vite. Des devis-types ont été établis. Ils montrent que la réhabilitation d’une maison rurale et la fourniture d’un outillage agricole de départ peut coûter de 15 à 20 000 €. C’est un ordre de grandeur, bien sûr, le montant exact devant dépendre de l’état des lieux, du volume de travaux, etc. Mais cela permet de planifier et d’aller vite. Le Fonds est en contact avec des ONG intéressées par une coopération et qui apprécient son expertise et sa connaissance du terrain. Habitation-réhabilitation-emploi : voilà l’axe de travail défini pour permettre aux réfugiés de l’Artsakh de redémarrer une nouvelle vie, en Arménie. Combien de familles pourront en bénéficier ? Le plus possible, bien sûr. Avec votre soutien.
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