LES ACTUS

Des femmes et des hommes, habitant la région parisienne, lyonnaise et de Marseille, les trois pôles de la communauté diasporique en France. Nés entre 1933 et 2003, ils appartenaient donc à la 2e, 3e et 4e génération migratoire. Certains parlaient très bien la langue arménienne, d’autres connaissaient juste quelques mots. Certains avaient été scolarisés à Samuel Moorat, d’autres non. Certains cuisinaient arménien, d’autres pas du tout. Certains étaient déjà venus en Arménie, pour d’autres, c’était une découverte. Venus seuls, en couple ou en famille, leurs deux parents étaient arméniens, mais parfois un seul des deux, voire aucun. Des Français sans origines arméniennes étaient en effet présents : des compagnes françaises, des curieux et des mécènes.

Derrière cette hétérogénéité du groupe, un horizon commun s’est toutefois dessiné, alors que les Arméniens d’Artsakh (Haut-Karabakh) ont été expulsés de leur territoire et accueillis en Arménie. Ce voyage d’études fut l’occasion de mesurer la diversité des investissements du Fonds Arménien de France (irrigation et mise en culture agricole, accueil des réfugiés, restauration de bâtiments) et de côtoyer une population résiliente et résistante. Ce fut aussi un voyage de tourisme : monastères perchés en haut des montagnes ; visite d’Erevan, aux confins de l’Occident et de l’Orient ; dégustation de mets toujours délicieux. Pourtant, il semblait au départ, pour certains, que cette Arménie du Caucase n’était pas celle de leurs ascendants, « notre » Arménie étant celle de l’ancien Empire ottoman, dont nous étions en grande majorité issus et ce dont le Dzidzinagapert témoignait. Et pourtant, ce voyage fut à la fois un aboutissement et une ouverture des possibles, avec un impératif : y retourner au plus vite.